Le Général Alphone ANTOINE
Né le 26 août 1890 à Raon sur Plaine, de parents modestes – son père est douanier au poste frontière du Donon, sa mère brodeuse – Alphonse ANTOINE, après des études primaires, puis primaires supérieures à l'école Colbert de Paris, est reçu au concours des Chemins de Fer de l'Est. Mais la carrière qu'il avait choisie est interrompue par la guerre de 14-18. Sous-lieutenant de réserve dans l'Arme du génie, il fait presque toute la guerre sur le front de Lorraine, en particulier dans le secteur de la Chapelotte, attaché à la toute première Compagnie de sapeurs télégraphistes de l'Armée française. Trois citations viennent récompenser « son ascendant sur ses hommes, son sens de l'organisation, son courage ». Une certaine nuit de 1914, ce courage prit les couleurs de la témérité : ayant reçu mission d'aller récupérer le matériel radio d'un zeppelin tombé entre les lignes non loin des Colins, n'osa-t-il pas profiter de l'occasion pour aller embrasser sa mère, réfugiée à Allarmont alors occupé par les Allemands ! La paix revenue, il ne quittera pas l'Armée ni sa spécialité de télégraphiste. C'est ainsi qu'au lendemain de l'Armistice, il est chargé d'organiser le Central interallié de Berlin. Dans les années vingt, il participe, aux côtés du général FERRIE, à la création de Radio Tour Eiffel, premier émetteur de grande puissance, à vocation alors militaire. Au cours de la décennie 1930-1940, il enseigne à la future Ecole des Transmissions, avant d'être affecté au Ministère de la Guerre, puis à celui de l'Armement. Pendant les deux ans qui suivent l'Armistice, il est en Tunisie où, sous les ordres du général de Lattre de Tassigny, il commande les Transmissions, participant déjà à la lutte clandestine : il organise notamment le camouflage du matériel et des personnels. Revenu en métropole, il entre dans la Résistance sous le pseudonyme de DAMMARTIN. Au sein du groupe des « Ardents », il est chargé de mettre en œuvre, dans la zone Sud, le sabotage du réseau allemand des lignes souterraines à grande distance, le contre-sabotage et la remise en état du réseau national. Au printemps 1944, LAKANAL, alias CHABAN-DELMAS, le nomme délégué national aux Transmissions pour l'ensemble du territoire et lui confie l'exécution du « Plan Violet » élaboré à Londres. Au jour « J-I », c'est-à-dire le 5 juin 1944, à 21 heures 15, DAMMARTIN aura la joie d'entendre sur les ondes de la BBC, la phrase dès longtemps convenue : « le Colonel leur a coupé le sifflet ». Il ouvre sur le champ la dernière phase du « Plan Violet » prévoyant toutes les actions de sabotage des réseaux téléphoniques propres à contrarier l'offensive allemande contre le débarquement en Normandie. Promu Général en 1944, il décide de quitter l'Armée en 1946 pour poursuivre, dans le secteur privé au sein de la R.T.I. (Relations Techniques Intercontinentales), la mise aupoint de nouvelles techniques de transmission, en particulier dans le domaine des oscilloscopes. Pendant sa carrière militaire, il aimait à venir passer ses permissions (souvent écourtées par les Grandes Manœuvres) à Allarmont où il gardait de fortes attaches familiales.Décédé à Paris le 9 février 1969, il retrouve, selon son vœu, sa terre vosgienne au cimetière d'Allarmont. Il était Commandeur de la Légion d'Honneur, titulaire des deux Croix de Guerre et de la Médaille de la Résistance. « Homme d'honneur, homme de cœur, chef humain et lucide » : ainsi le peignent ceux qui ont eu le privilège de le connaître et de travailler à ses côtés. Le Général de Gaulle inscrivit sur son exemplaire des Mémoires d'espoir cette dédicace : « Au Général A. Antoine, en souvenir de la grande épreuve. Bien amicalement ».
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